Petit essai hors RP

"Voilà messieurs, je pense que tout est clair à présent !"

Ballin contempla une dernière fois la carte étalée sur la grande table d'état major. Oui, tout était clair à présent et le plus dur avait été fait. Des camps retranchés parsemant la voie menant au campement de Dents d'Acier, il ne restait que scories fumantes et amas de corps sommairement placés sur des buchers afin de ne pas trop attiser la convoitise des charognards, venus nombreux fêter la victoire (et surtout la défaite) qui avait eu lieu ici. Emboitant le pas de ses capitaines, il sorti de la tente et contempla le coucher du soleil derrière la Grande Barrière du Roc au pied de laquelle se trouvait Dents d'Acier et ses sbires. L'attaque de nuit semblait favorable à leurs desseins et ces hommes résolus surent que le soleil ne se lèverait plus jamais pour leur adversaire.

Ballin donna le signal à son premier général. Celui ci savait qu'il ne reviendrait qu’accompagné de son seul cheval. Les 110 Cavaliers et les 90 Recrues les accompagnant étaient destinés à périr pour que la victoire soit assurée. C'est le cœur lourd que Ballin avait fini par accepter de prendre cette décision, malheureusement nécessaire, que lui avait suggéré ses capitaines. Que n'avait-il quelques compagnies de lanciers a sa disposition ! Mais ,étrangement, en ces terres les hommes ne s'arment que d'épées. Il les regarda donc s'éloigner dans la nuit naissante et disparaitre dans le défilé menant au campement des gredins.

Mais le temps n'était point à la contemplation ni aux remords. Il avait une tâche qui lui incombait afin que ce sacrifice ne soit pas vain ! Il fit donc sonner les trompettes mais un capitaine et sa compagnie de recrues manquait a l'appel ! Faisant les cents pas, Ballin attendit donc nerveusement l'arrivée de ces bougres de retardataires. Le capitaine Groossy, finit par arriver disant qu'il avait dû passer par Wasserloup pour une sombre histoire de fruits rouges que Ballin ne saisi pas trop tant son esprit était occupé à préparer cet ultime combat. Les trompettes sonnèrent donc le départ et ce fut donc une compagnie de 65 Archers longs, deux compagnies de recrues pour un total de 110 hommes et et une garde rapprochée de 25 Miliciens qui s’élança à la suite de la première armée.

Arrivé sur le champ de bataille, Ballin put constater l'efficacité de la première vague. Au sol, outre ses propres troupes, gisaient pèle mêle les cadavres des pisteurs et de deux coriaces. Il fit déployer ses hommes et les Recrues chargèrent tandis que les Archers longs faisaient flancher les coriaces restant sous leur feu nourrit de flèches barbelées. Repérant Dents d'acier dans la mêlée, Ballin fit charger son destrier et empoigna sa lance. Au diable les usages locaux ! Il fera comme il a toujours fait ! Sous la violence de l'impact, la lance se brisa en pénétrant dans le flanc gauche de Dents d'Acier qui, malgré la blessure et le choc, se retourna vers notre héros en grognant.

"Maudit sac à viande ! Hurla Ballin en sautant de sa selle. Si tu n'as pas assez apprécié ce bois dur, j'ai de l'acier à te faire goûter ..."

Il dégaina son épée et, tout en esquivant un coup puissant de son adversaire, porta une botte furieuse en direction du cou si imprudemment à la portée de son tranchant. Une entaille profonde marquait le passage de la lame et un sang épais se fit à couler. Portant une main à sa blessure, Dents d'Acier utilisa celle laissée vacante pour mettre un ultime coup en direction de Ballin. Mais celui ci ne connaissait que trop les bêtes traquées dans son genre pour être surpris. Se fendant, il esquiva aisément le coup et perça de son épée le cœur du bandit qui s'effondra finalement dans un râle d'agonie qui fit trembler le sol et les montagnes avoisinantes.

Lorsque le jour commença à poindre à l'horizon, tout était consommé. Les archers et Miliciens étaient encore tous affairés à dépouiller les cadavres ennemis et ramassaient le butin du camp. En revanche, seules 9 Recrues retrouveraient leur foyer ... Pour tous, un retour triomphal s'annonçait déjà. Plus que cette damnée Marie et l'ile serait enfin libre de tous brigands. Mais avant cela, beaucoup de sang restait à verser. Et c'est sur cette sombre pensée que Ballin se remit en selle et dirigea son armée vers le col et la route de leur village ...

Voilà, je ne savais où poster cette petite histoire, j'espère qu'elle vous a plu ... ;)