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Discussion: Une rencontre, un évènement, Noël !

  1. #1
    Pêcheur de poulpes Avatar de Lorenzatuer
    Date d'inscription
    juillet 2011
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    22
    Monde
    Terres d'Ambre

    Une rencontre, un évènement, Noël !

    Woua ! La chaleur dans cette salle est à la hauteur de l'ambiance. Tous réunis, joueurs, modérateurs, et membres de l'équipe du jeu.
    Des styles variés venus de tous les horizons, des expériences forgées par des vies bien différentes, et une occupation commune. The Settlers Online.


    Je vous épargne les moqueries subséquentes à cette soirée sur les tenues vestimentaires. Mais ce qu'on ne vous a pas dit, c'est ce qui s'est passé ce soir là… Si vous le désirez, partagez donc cette aventure au travers du récit que je vais vous en faire.


    Vendredi 2 décembre, 16 heures 30.
    Dans mon bureau, pas très loin de la Défense, je commence à ressentir la joie qui précède un moment attendu depuis plusieurs jours. Un coup d'œil dehors : la météo est relativement clémente (Traduisez il ne pleut pas, ce qui est déjà bien dans cette cité nordique).
    Les dossiers à relire se sont entassés toutes la semaine, mais mon bureau est impeccable : tous les stylos sont dans les gobelets, l'agrafeuse planquée dans le double fond du troisième tiroir, plus une feuille, ni une chemise sur le dessus du bureau.
    Sur mon écran, le site de la RATP, encore une fois bloqué… Il faut savoir que c'est la cinquième fois que je vérifie le trajet… donc ce n'est pas trop grave : je le connais par cœur, et il n'est pas compliqué : métro 1 jusqu'à Concorde.


    Pardon ? Je suis un peu long dans mon récit ?
    Si je vous raconte ça, c'est pour vous mettre dans cette ambiance particulière… mais vous avez raison, projetons nous 2 heures plus tard : Rue de la Paix.
    Heureusement que le temps est clément… il fait froid, et je suis gelé, mais tellement impatient ! Par contre, impossible de retrouver le cyber où nous avons rendez vous ! Mais où est cette fichue rue ! Oui, je ne suis pas un vrai parisien, mais en bon habitant de la banlieue, j'ai des ressources. Deux minutes plus tard, après les indications d'un voiturier d'un des hôtels de luxe de la rue de la Paix, j'arrive enfin.


    A partir de ce moment, les événements s'accélèrent.
    Retrouvailles et discussion avec un ami d'assez longue date : Edison. On rentre enfin dans le Cyber café, où une dizaine de personnes sont déjà là. Assez vite, je comprends que ne pas avoir eu le temps de passer me changer risque d'avoir des conséquences… Bref. On se présente, et alors que les pseudos pleuvent, je sens ma tête qui commence à tourner. Après cette première présentation, je me sens déjà perdu, et j'ai oublié presque tous les pseudos… ça va être dur !


    Une pression cotonneuse enserre de plus en plus mes pensées. C'est un peu la sensation de s'endormir, en gardant les yeux ouverts.


    La soirée avance doucement, et alors que les invités arrivent peu à peu, nous commençons déjà à tester les nouveautés, et l'évent de Noël. Nouvelles aventures, décorations sublimissimes, nouveau bâtiment,… la liste de tout ce qui arrive est longue !


    J'ai maintenant l'impression d'évoluer dans un monde voilé de brumes vertes et grises. Je me retourne, et je la voie pour la première fois : j'ai du levé les yeux pour admirer la pointe de son chapeau, tandis que je reculais impressionné par sa présence. Notre sorcière bienveillante Griseline.


    Elle me sourit, en me saluant, et la réalité s'effondre.



    Les gazouillis des oiseaux me tirent d'un sommeil profond, peuplé de mes rêves. La chambre douillette est bien chaude, et j'entends le craquement de la cheminée dans la salle commune au rez de chaussée. Attrapant le peignoir à fleurs violettes, je me dirige à la fenêtre et écartant le rideau, je découvre avec un sourire mêlé d'inquiétude le paysage. La neige est tombée durant la nuit, et où que je puisse porter le regard, tout est un mélange de blanc et de noir. La forêt traversée la veille, guidé par notre fantastique guide était maintenant figée dans le linceul de l'hiver.


    L’odeur savoureuse du pain chaud, et le chaudron empli de café me décide à me préparer pour descendre. Le voyage prenant une tournure plus rude après cette pause à l’auberge, j’opte pour une tenue simple : un pantalon et une chemise de coton, noirs à fleurs violettes, ainsi qu’un pull en laine à maille fine.

    Les planches de l’escalier craquent alors que je descends, et à mi hauteur, je constate que je ne suis ni la première, ni la dernière. Les habituels insomniaques sont déjà bien actifs, le géant Draganthir quand à lui est assis la tête penchée pour ne pas heurter la poutre juste au dessus de lui. Le café dans le grand récipient blanc décoré fume, et Edi se tient les derniers cheveux, discutant sur les conseils qu’ils ont eu à donner aux bâtisseurs du dernier village traversé.


    Le vaillant Moulok, artiste émérite peint déjà, inspiré par le côté vierge de la neige juste tombée.

    Je déjeune rapidement, avec les derniers levés, tandis que le fils de l’aubergiste prépare les chariots. Les poneys ne semblent pas perturbés par la neige, et les 10 chariots sont rapidement parés pour le trajet. Ainsi, une heure plus tard, le convoi se met en route. Trois d’entre nous, Touffman, Opopop et BSPhenix pour ne pas les nommer surveillent que les chaos qui agitent les chariots, pour qu'ils ne fassent pas tomber la cargaison au sol.


    D’ailleurs, laissez-moi revenir sur ce qui nous a conduit aujourd’hui dans le froid et la neige recouvrant les Terres d’ Ambre.
    Il y a quatre jours, j’ai reçu une missive surprenante. Le messager tremblait en me la remettant, connaissant déjà me réputation de cœur de glace, impitoyable avec les porteurs de nouvelles désagréables.

    Dans la salle de réception, le givre couvrait le mobilier, et de petits nuages de brume accompagnaient la lecture de la missive.
    « Salutations noble Lorenzatuer ! Je vous transmets mes félicitations par la présente missive pour la prospérité apportée à votre peuple. J’aimerai également vous informer d’une action que je souhaite mener. Le père Azariel (ou BB_Noël) souhaite cette année distribuer des biens manufacturés fabriqués par le très habile Vincent, venant du sud des Terres d’Ambres. Le convoi transportant ces biens traverserait avec votre permission vos terres. Votre présence serait également un gage de sécurité pour ce convoi, c’est pourquoi, je sollicite votre concours. C’est signé de la grande Gomar »

    J’accéderai à cette requête : je ne peux pas refuser un service à Gomar, au regard de ce qu’elle fait pour les Terres d’Ambre. Voila qui sera également l’occasion de la rencontrer.
    Le chambellan du palais cru voir ce qu’il n’avait plus observé depuis que le Tyran Kataklak avait cessé ses campagnes, accompagné des ses meilleurs généraux, dont Lorenzatuer : une esquisse de sourire.


    Mon courageux petit poney tout gris et tout petit me sort de mes rêveries. Je suis fascinée par la présence de tous ces grands dirigeants. Ils sont tous différents, certains sont les amis de leur peuple, d’autres dirigent en contrôlant habilement le commerce de la bière et du vin chaud, d’autres règnent par la terreur, ou encore un mélange de séduction et d’intimidation. Et discutant avec tous, l’équipe qui a réuni l’ensemble de ces dirigeants : Gomar, Azariel, Clément, Chrymes et Vincent, l’artisan ayant fabriqué les cadeaux.
    Les premiers chariots débordent de paquets enveloppés dans des feuilles métallisées rouges bordeaux, tenues avec un ruban orange brillant. Les cinq autres chariots emportent le ravitaillement, et surtout les tonneaux de vin épicés indispensable par le froid saisissant qui règne. D’ailleurs, les sieurs Ortemus et Olaf_Grossbaf s’occupe avec vigilance de la distribution, et personne n’a le temps de refroidir.


    Voilà environ une heure que nous progressons, en tachant de suivre le sentier, nous repérant grâce aux bornes en pierre plantées à intervalles réguliers. La discussion est animée et joyeuse, et j'écoute d'une oreille distraite. J'arrête mon vaillant poney ayant entendu un appel venant de l'arrière de notre convoi. Je ne suis pas seule, et nous voilà tous à guetter le sommet de la colline que nous venons de dépasser. Nous entendons maintenant les appels plus nettement :
    Heyy ! Attendez moi !
    Emmitouflée dans un ciré rembourré de laine, capuche rabattue, LaTouriste, apparaît.
    Vous êtes partis alors que je demandais au peintre qui logeait dans la même auberge de faire un portrait de nous tous ensemble !
    Un peu piteux, nous nous sommes regardés, puis LaTouriste éclatant de rire, tout le monde se mit à rire également, à part moi.


    Nous évoluons dans la neige depuis plusieurs heures, et nous sommes entrés dans une forêt, enchevêtrement de troncs et de branches noirs, figés dans la glace et ployant sous le poids de la neige. Les lièvres des neiges détalent à notre arrivée, fugaces signes de vie. Au virage suivant le convoi s’immobilise à l’appel d’Idemange : une biche et son faon sont en train de se désaltérer dans les eaux vives d’un ruisseau. Sous le charme de ce spectacle, elle ne peut pas s’empêcher de faire partager la beauté de ce moment avec ses compagnons de route.
    Edison préparant son arc, toute la famille des MOD lui jette de sombres regards. Face à Idemange, Dust Moon, Géo et Calinours, il renonce en bougonnant à son festin, et sort une racine de réglisse de sa poche histoire de tenter de se remplir l’estomac en attendant le dîner de ce soir.


    Les émois de cette scène passent, et nous reprenons la route. Je ne me suis pas émue de la petite scène de la nature bien préservée, que nous laissons sur le bord du chemin. En effet, j’aime ce qui est pragmatique, et efficace. Je sais que certain disent dans mon dos que je suis une personne rigide et insensible. Ils se trompent, je suis sensible.


    Je vous en donne la preuve : plus tard dans l’après midi, les nuages se sont rassemblés, annonciateur d’une nouvelle chute de neige. Je scrute les alentours pour établir un campement. Dans la lumière déclinante, quelques centaines de mètres au nord ouest de notre position, je repère la fumée d’un feu de camp. J’appelle Damned et Demoness, et ensemble nous nous approchons, sans un bruit. Une tente à la toile élimée sans doute à peine suffisante pour couper les rafales de vent glaciale est montée au milieu d’une clairière. Quelques mètres sur le côté, un chaudron chauffe au dessus d’un feu généreux, tandis qu’un homme à la calvitie avancée bavarde joyeusement avec son compagnon.


    Je me retourne vers mes compagnes :
    Allez prévenir les autres : nous avons un lieu où monter le camp.
    Elles hésitent un instant en sentant le changement dans mon attitude, puis finalement retournent au convoi.
    De mon côté, j’entame le dialogue, un peu comme un félin jouant avec sa proie :
    Messieurs voila une heureuse rencontre !
    Ils sursautent tous les deux, puis réalisant que je suis seule dévoilent un large sourire édenté. Le besoin de sang m’appelle, mais je me retiens sachant que les autres vont finir par me rejoindre.
    Nous cherchons seulement un emplacement pour monter notre campement cette nuit. Qui êtes vous ?
    Nous ? Bof, juste des bandits ma jolie… mais nous avons un peu froid, tu ne voudrais pas te réchauffer avec nous ?
    Je ne ferai pas ça à votre place, et je n’aime pas les maraudeurs.
    Allons allons, nous étions des soldats avant, puis nous avons déserté quand on a vu ce qui arrivait aux autres. Mais nous sommes de redoutables guerriers, avec nous, tu seras en sécurité. Allez, approche !
    J’aime encore moins les déserteurs…


    Idemange, Dust Moon et Griseline ont du déployer des trésors de créativité magique pour nettoyer la clairière, mais le camp est installé pour la nuit. De mon côté, j’essuie soigneusement mes épées lavée dans la neige du sang qui les souillait. La frénésie de la bataille ne me procure plus autant de satisfaction qu’avant… il y a quelque chose qui manque.


    Je m’enfonce un peu dans les sous bois, ne souhaitant plus d’autre compagnie pour la nuit que mes armes. J’ai brûlé mon manteau couvert de sang, mais le froid n’a pas d’emprise. J’entends un loup qui hurle au loin, bientôt suivi par un autre : la meute part en chasse. Même la beauté sauvage de la chasse ne provoque rien.
    La neige tombe à présent, et je rentre avant que mes traces ne soient complètement effacées. Ils font la fête et danse autour du feu. Géo a sorti un luth, et accompagne avec un air rythmé. Le choc de la violence de mes actes est finalement passé. Je m’aperçois que j’en suis heureuse : leur réaction en arrivant dans la clairière m’avait un peu blessée, me montrant que j’avais dérivé bien loin de la société moderne. Aucuns ne me fait de reproches, et alors, que je m’apprête à aller dormir Satman et Sylfried me retient même, pour que je me joigne à la fête.


    Demain dans la soirée, nous aurons accompagné le convoi jusqu’à sa destination, et l’insouciance de la fête est tout ce qui compte. Une sensation bizarre me déforme les traits du visage. Un geste peu naturel : je crois que je suis en train de sourire.
    Personne n’est fatigué et la fête se poursuit. Je danse dans la brume verte, sur ce sol de coton…



    TWIIIIIII … hein quoi ??? Erf, la soirée est finie. Je revoie le sourire malicieux de Griseline, alors que mon esprit s'éclaircit, et qu'une vague brume verte et grise se dissipe. Je suis dans le métro pour rentrer. C’était trop court et tellement merveilleux. Ah, j’arrive à la station où je change. Zut Opéra : je me suis trompé de direction… mince, Edi devra m’attendre 15 minutes de plus. Mais pour ce soir rien ne saurait me contrarier. Même pas le regret de n’avoir pu me joindre à la joyeuse compagnie qui est au restaurant. En effet, ce soir, nous avons partagé une expérience que beaucoup nous envierons, et pendant longtemps. Merci à tous.

  2. #2
    Pêcheur de poulpes
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    août 2011
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    les mots me manquent pour exprimer mon admiration face à ton talent ..... bravo me vient à l'esprit!!

  3. #3
    Porteur de menhirs
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    Je clap-clap (oui Applaudir des mains n'est pas assez fort). Tres bonne description du ressenti de cette soirée qui fut en effet magique^^

  4. #4
    Tavernier Enrobé Avatar de Dust_Moon
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    Vais-je oser ??? …

    Dam – Dam – Dam (ça, c’est le bruit des semelles qui cognent le plancher, applaudissement des membres inférieurs au lieu de supérieurs, fait plus de bruit )

    C’est aussi magnifique que ta tenue vestimentaire à cette occasion !!

    J’en redemande.

  5. #5
    Druide Barbu Avatar de idemange
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    Trop intimidée par cette soirée ,j en suis restée encore toute émue , et .... Merci

  6. #6
    Bûcheron agité Avatar de OREMUS
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    fichtre ,ca donne envie, ... ,de recommencer.Bravo Lorenzatuer ,c etait bien raconté...

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